%20(1).jpeg)
On croise souvent la mention « d’origine naturelle » sur les étiquettes. Ces deux mots semblent rassurants, mais ils ne disent pas tout.
Entre la plante de départ et ce qui arrive dans le flacon, le chemin peut être long, ponctué de transformations. Comme pour l’alimentation : une pomme n’a rien à voir avec un arôme artificiel « goût pomme ». En cosmétique, c’est pareil.
Cet article propose quelques repères simples pour comprendre ces nuances et choisir en toute clarté.
Que veut vraiment dire « d’origine naturelle »
Le parallèle avec l’alimentation
Pensez à une pomme croquée telle quelle, et à un bonbon « goût pomme ».
Même point de départ, résultat très différent.
Dans le premier cas, le fruit conserve ses fibres, ses vitamines, ses vertus ; dans le second, il n’en reste qu’une trace aromatique.
En cosmétique, c’est la même logique : un extrait de fleur obtenu par distillation douce garde les propriétés naturelles de la plante ; une molécule isolée ou modifiée à partir de cette fleur entre dans une autre catégorie.
Ce parallèle aide à comprendre pourquoi « naturel » et « d’origine naturelle » ne sont pas interchangeables.
Comme pour l’assiette, plus on s’éloigne de la matière brute, plus il faut lire les étiquettes avec attention.
Pourquoi ça prête à confusion
Le langage du marketing joue souvent sur la perception rassurante du mot « naturel ».
Beaucoup de marques emploient la mention « d’origine naturelle » pour évoquer une image verte, même si le produit final contient peu d’ingrédients bruts.
Pour le consommateur, la frontière devient floue : on associe ces mots à la nature, alors qu’ils relèvent avant tout d’un cadre réglementaire.
Résultat : on croit acheter un soin « pur », alors qu’il est simplement formulé à partir de matières retravaillées.
Ce n’est pas une tromperie, mais une subtilité de vocabulaire qui mérite d’être comprise pour choisir en conscience.
Comment s’y retrouver simplement
Lisez la liste INCI comme vous liriez la liste des ingrédients d’une recette.
Les premiers noms indiquent les composants majoritaires ; plus on avance, plus les quantités diminuent.
Un ingrédient comme Cocos Nucifera Oil (huile de coco) est naturel ; Coco-Caprylate/Caprate est d’origine naturelle (dérivé de cette huile).
Quelques repères utiles :
– plus la liste est courte, plus la formule est simple ;
– les mots latins désignent souvent des matières premières brutes ;
– les termes techniques ou composés traduisent des transformations.
Ce n’est pas une chasse à la chimie, mais une question d’équilibre : comprendre ce qu’on applique sur sa peau, comme on comprend ce qu’on met dans son assiette.
Et c’est déjà un geste écologique : limiter les détours, c’est aussi limiter les ressources transformées.
Transparence et choix conscient
Ici, nous cherchons à limiter les détours inutiles : formules courtes, transformations douces, ingrédients identifiables.
Chaque savon, huile ou gel est conçu pour garder le lien avec la matière d’origine, sans complexité superflue.
C’est une question d’éthique, mais aussi de cohérence : plus la formule est lisible, plus la confiance est durable.
Notre promesse reste simple : du beau sans compromis, dans la clarté.