André-Pascal Sappino, oncologue, était interviewé dans le magazine "çà m'intéresse" du mois de février 22.

Comme Lo des Vignes est un acteur, à son échelle, du remplacement des produits dangereux par des produits sains, il nous semblait intéressant de vous retranscrire cet article de presse.

Voici l'article :

On soupçonnait les sels d'aluminium présents dans les déodorants antitranspirants d'être cancérogènes. Que révèle votre nouvelle étude ?

Nous démontrons l'apparition très rapide de lésions sur les chromosomes. Cette instabilité génomique est une caractéristique des tumeurs humaines, une étape clé précoce de la transformation maligne.

Les charges s'accumulent...

Absolument, notre étude achève de montrer que l'aluminium n'est pas inoffensif, contrairement à ce que répètent les représentants de l'industrie cosmétique. Il agie comme un vrai carcinogène. Si l'on en trouve dans la glande mammaire, c'est parce qu'elle y a été exposée via les antitranspirants. Ils en contiennent du fait de son action sur les glandes sudoripares.

Les niveaux de preuve sont-ils désormais suffisants pour le faire interdire ?

On sait maintenant que l'augmentation des cancers du sein est due à des agents environnementaux. Que faut-il de plus ? Comme avec l'amiante, on va se faire berner par des industriels : les antitranspirants représentent des milliards de chiffre d'affaires par an. Et les jeunes se mettent du déodorant 3 fois par jour ! Regardez ce qui s'est passé pour le glyphosate, on a mis cinquante ans à arrêter. Il faut un réel soutien politique.

Des cancers du sein toujours plus nombreux...

La courbe représente l'évolution du nombre de cancers du sein au fil des ans et on voit aisément que la situation ne s'améliore pas franchement. Mais nous pouvons tous agir en bannissant les produits utilisant des sels d'aluminium (et tous les autres ayants des composants cancérigènes).

Alors, avant d'acheter un produit cosmétique, regardez ce qu'il contient, vous pourriez être surpris !